LA RECHERCHE DU « SOMMEIL ON DEMAND » : Une illusion digne des croyances extraterrestres !
Aucune substance ne peut se substituer à la volonté humaine!
CANNABIS
Histoire… L’usage thérapeutique du cannabis remonte à la nuit des temps et s’est poursuivit jusqu’aux années 1930 avant d’être soumis à une interdiction progressive dans le cadre de la lutte internationale contre les toxicomanies. De nos jours, des associations de malades (sida, sclérose en plaque, cancers, dystonie, parkinson …) militent pour l’utilisation du cannabis (hashish) ou de la marijuana (chanvre indien) à des fins thérapeutiques notamment comme aide au sommeil ou à l’appétit des malades. La hollande, la Suisse, l’Allemagne, le Canada, et certains états anglo-saxons (comme l’Australie, la Californie ont des législations qui autorisent déjà sa consommation dans des circonstances particulières.
Etat des lieux…L’impact du cannabis sur le sommeil reste encore controversé et mal connu. On s’accorde à dire que son usage favorise le sommeil lent profond et réduit le sommeil paradoxal. Des études sont en cours pour déterminer les risques d’apparition de troubles du sommeil à l’occasion d’un sevrage dont on sait à présent qu’il est difficile à obtenir. Les recherches récentes semblent en faveur d’un effet positif du cannabis sur le sommeil mais, comme le montrent les expériences sur le rongeur, le produit peut tout autant, dans certaines circonstances, s’avérer excitant (tout comme l’alcool).
Mélatoninergiques ? Il s’agit de molécules, encore en phase d’évaluation, qui possèdent la propriété de se fixer sur les récepteurs cérébraux à la mélatonine. Outre leurs effets inducteurs de sommeil, ils semblent intéressants dans les états dépressifs et douloureux proches de la fatigue ou de la fibromyalgie. Il s’agit peut-être là d’une piste thérapeutique nouvelle susceptible, au moins sur le plan de la réflexion médicale, de réconcilier la médecine du sommeil avec la médecine générale.
Par contre, l’extrême nocivité de la fumée pour les voies respiratoires (bronchite, insuffisance respiratoire et cancer, risques cardiovasculaires) est très probablement bien supérieure a celle du tabac pur. Selon certaines études « À poids égal, le cannabis fumé fournit 50 % plus de goudron qu’une marque populaire de tabac fort ». La technique d’inhalation du cannabis, le fait que la fumée de cannabis ne soit pas habituellement filtrée et les quantités plus grandes de benzopyrène et de benzanthracène (deux agents cancérigènes) contenues dans le goudron de cannabis expliquent pourquoi les fumeurs invétérés de cannabis risquent plus à la longue de souffrir de pharyngite, de rhinite, d’asthme, de bronchite, d’emphysème et de cancer de la gorge ou du poumon. Un « pétard » peut théoriquement causer autant de problèmes pulmonaires que 4 à 10 cigarettes ordinaires. Selon une étude de Nouvelle-Zélande, le pouvoir cancérigène du cannabis est très élevé et fumer un joint par jour (sans ajout de tabac) pendant 10 ans multiplie par 6 le risque de cancer bronchique.
Problèmes de société : vous êtes-vous déjà demandés pourquoi la législation française participe t-elle à la vente de papiers à rouler, manifestement de trop grande taille pour être destiné à la confection d’une cigarette normale. lire sur Nécronomie.org. Rajoutons à cela que la banalisation du « joint » (à usage festif) est une importante porte d’entrée pour le tabagisme chez les jeunes.
→Compte tenu de son usage phytothérapeutique ancestral (dans la plupart des pays du Sud), le cannabis ne nous semble pas moins légitime que les somnifères ou l’alcool que consomment régulièrement plus d’un quart des habitants des pays occidentaux. Il n’est pas prouvé à ce jour qu’il soit plus nocif que les somnifères ou l’alcool sur la mémoire et les performances Même si sa consommation occasionnelle ne présente pas de risque particulier, la tolérance au produit conduit souvent à un usage régulier qui présente, par contre, de nombreux inconvénients psychologiques et sociaux.
SOMNIFERES
Malgré une recherche qui remonte aux origines de l’humanité, le somnifère idéal (capable de provoquer à la demande un sommeil profond et réparateur), n’existe pas. La consommation occasionnelle de somnifères est pourtant en augmentation constante. Ces molécules, parfois présentées comme « inoffensives » ont, au delà de leur effet addictif, un inconvénient majeur : elles nuisent à l’éveil !
Alcool, Opium, Chanvre, Datura, etc : certaines drogues possèdent des vertus sédatives bien connues. Les premiers témoignages de l’utilisation de l’opium comme somnifère remontent à 4000 ans avant Jésus Christ. Comme pour les opiacés (sirops pour la toux dérivés d’opium) que l’on donnait parfois aux enfants au début du siècle dernier, l’alcool n’a pas toujours été considéré comme une drogue potentiellement dangereuse.
Mais le somnifère idéal n’existe pas : la preuve par l’immensité de la gamme des produits « pour dormir » proposée sur le marché (somnifères, relaxants, plantes, homéopathies, etc.) : Stilnox, Stresam, Temesta, Dolormyl, Lexomil, Valium, Xanax, Noctamide, Atarax, Noctran, Mépromizine, Théralène, Imovane, Ivadal n’ont pas apporté d’améliorations franchement significatives en termes de tolérance, de dépendance ou d’effets indésirables par rapport aux plus anciens.
→Toutes ces molécules provoquent une réduction de l’activité cérébrale. Durant la nuit, elles diminuent la profondeur et la capacité réparatrice du sommeil.
Cet effet sur le sommeil se cumule, le lendemain, avec l’effet résiduel direct du produit, entraînant un risque de somnolence et une réduction des performances et de la mémoire. Le consommateur est plongé dans un état de léthargie mais il dort très peu et le stade de sommeil lent est effondré.
ALCOOL
L’alcool a longtemps bénéficié d’une bonne réputation vis-à-vis du sommeil. Il n’y a pas si longtemps, on massait avec un peu d’alcool (Rhum, eau de vie, calvados …) la peau des enfants au sommeil récalcitrant ! On sait maintenant que cela exposait l’enfant à de graves dangers, mais, de nos jours, le « petit lexo » ou le sirop théralène font malheureusement parfois le même effet. L’alcool exerce des effets apparemment contradictoires sur les états de conscience. À faible dose, l’alcool est un excitant qui perturbe surtout le jugement et les réflexes. À forte dose, le sujet tombe dans un état proche du coma.
→En réalité, contrairement à son effet apparemment sédatif, l’alcool interdit le sommeil profond en début de nuit. Un sommeil non plus « profond et réparateur » mais « compensateur » arrive en fin de nuit, quand l’alcoolémie a suffisamment baissé. Au delà de cette sensation de bon sommeil, il n’en reste pas moins que les sujets ayant bu la veille au soir pour mieux dormir ne se sentent le lendemain qu’encore plus fatigués. C’est donc là encore une illusion thérapeutique…